Immigration/Syrie 22082015

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Migrants syriens : un court témoignage (22/08/2015)

La mosaïque d'îles qui permet le transit Turquie/Europe

Je suis en vacances à Chios, et les migrants Syriens que l'on voit à la télé sont ici une réalité quotidienne.

J'ai aussi visité Smyrne où ils arrivent à la gare principale depuis les provinces de l'est. Une fois arrivés, les plus pauvres vont dormir dans le grand parc municipal qui se trouve à coté de la gare, les autres à l'hôtel. Les passeurs sont aussi faciles à trouver que de l'herbe en France, les petites échoppes de rue à coté du parc ont quelques feuilles de papier écrites en arabe. Il y a aussi pas mal de magasins qui vendent des life jackets oranges. Ces gilets de sauvetage sont vraiment le signe des migrants, les Syriens ont assez d'argent pour s'en acheter, ils ne veulent pas mourir bêtement dans la mer, et ça doit aussi leur permettre de garder au sec ce qu'ils veulent.

De la ils vont en face dans les différentes îles. La plus prisée est Kos, en face de Bodrum car la distance n'est que de 7 km, mais beaucoup viennent aussi à Chios à partir de Smyrne. Ils arrivent dans la station balnéaire huppée de Cesme coté turc, mais on ne les voit pas, ils se cachent et attendent la nuit. Une fois la nuit tombée, ils traversent la nuit et arrivent sur les plages, où l'on retrouve des dizaine de gilets de sauvetage oranges le matin. (je devrais peut-être les récupérer et aller les revendre en Turquie). Une fois arrivés, ils signalent leur présence au premier policier venu, qui leur donne des papiers provisoires pour six mois, puis ils attendent qu'un taxi viennent les amener à la ville de Chios. Ce qui d'ailleurs a fait qu'on a faillit rater le bateau car le seul taxi du village dormait après avoir fait des aller retours toute la nuit.

Une fois à Chios, ils vont selon leur degré de richesse boire un café et commenter sur facebook leur progression, ou rester dans un petit baraquement de fortune pour un ou deux jours. Mais ils ne restent jamais très longtemps, parce qu'ils ont la priorité sur les ferrys, les autorités qui gèrent les réfugiés ont un accord avec une agence de voyage, et ils les paient plus si ils trouvent des places. Du coup, maintenant que tout le monde quitte Chios, avec les migrants en plus il n'y a plus une place de libre la semaine prochaine.

Une fois à Athènes, ils vont sur les places principales, et de là je perds leur trace, ils vont trouver des gens pour les amener plus au nord, traverser la Yougoslavie jusqu'en Hongrie puis en Allemagne ou en Angleterre. Je crois pas qu'il y en ait beaucoup qui veuillent rester en Grèce, autant rester en Turquie dans ce cas, ce sera pas plus mal économiquement.

En tout cas en Grèce les Syriens doivent se comporter plutôt bien. Car alors qu'avant il y avait les grand titres sur les délits commis par tel ou tel groupe d'immigrants, et que avec le nombre de réfugiés qui viennent, si il y avait un crime croustillant ça ferait la une pendant trois jours, je n'ai pas vu le début de commencement d'une telle rumeur.

...

Pour appuyer que les choses se font vraiment dans une atmosphère tendue mais civile. Le choc culturel est moins fort qu'avec les vagues précédentes, les réfugiés tiennent leur campements correctement, ils achètent poliment ce dont ils ont besoin dans les supermarchés, ils ne volent pas. En comparaison, en 2010 la vague précédente avait mangé les canards du parc d'Athènes et amené à la naissance d'Aube Dorée.


Le témoignage original (repris avec l'autorisation de l'auteur) : http://www.liberaux.org/index.php/topic/50232-moyen-orient/page-5
par Orval


Comment pourrait-on défendre le libre-échange, c'est-à-dire la libre circulation des marchandises et s'opposer par la force au libre mouvement des hommes ? Ainsi, les barrières à l'entrée dans un pays – les interdictions d'entrée, les quotas d'immigration ou même la simple obligation de détenir un passeport et un visa – constituent une atteinte aux droits légitimes des gens. Par conséquent, aucun argument ne peut permettre de justifier les politiques d'immigration pas plus, bien sûr, que les politiques de limitation de l'émigration mises en place par tant de régimes totalitaires. La meilleure politique d'immigration consiste donc à ne pas en avoir. - (Pascal Salin, Libéralisme, 2000)


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