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* « Autrefois, l’homme n’avait qu’un corps et une âme. Aujourd’hui, il lui faut en plus un passeport, sinon il n’est pas traité comme un homme. » - extrait du dernier livre écrit par Stefan Zweig, Le monde d’hier, Souvenirs d’un Européen
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* « Autrefois, l’homme n’avait qu’un corps et une âme. Aujourd’hui, il lui faut en plus un passeport, sinon il n’est pas traité comme un homme. » - extrait du dernier livre écrit par Stefan [[Zweig]], Le monde d’hier, Souvenirs d’un Européen
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* « Cette idée de [[frontières]] et de nations me paraît absurde. » - Jorge Luis Borges
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* "Ceux qui aiment marcher en rangs sur une musique : ce ne peut être que par erreur qu'ils ont reçu un cerveau, une moelle épinière leur suffirait amplement." - Albert [[Einstein]] / 1879-1955 / Comment je vois le monde / 1934
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* "Dans l'Europe d'avant l'imprimé, et, bien sûr, ailleurs dans le monde, la diversité des langues parlées, de ces langues qui étaient pour leurs locuteurs la chaîne et la trame de leur existence, était immense: tellement immense, en vérité, que si le capitalisme de l'imprimé avait cherché à exploiter chaque marché potentiel des langues vernaculaires orales, il serait resté un capitalisme de menues proportions. Mais ces divers idiolectes étaient susceptibles d'être assemblés, dans des limites bien définies, en langues d'imprimerie bien moins nombreuses." (p.54-55) "Ces langues d'imprimerie jetèrent les bases de la conscience nationale de trois façons distinctes. En tout premier lieu, elles créèrent, au-dessous du latin mais au-dessus des langues vernaculaires parlées, des champs d'échange et de communication unifiés. Les locuteurs de français, d'anglais ou d'espagnols fort divers, à qui il était difficile -voire impossible- de se comprendre dans la conversation, purent désormais se comprendre via l'imprimé et le papier. Ce faisant, ils prirent progressivement conscience que des centaines de milliers, voire des millions de personne appartenaient à leur champ linguistique particulier, mais que ce champ se limitait à celles-là. Dans leur invisibilité visible, séculière et particulière, ces co-lecteurs, auxquels ils étaient associés par l'imprimé, formaient un embryon de communauté nationale imaginée. En deuxième lieu, le capitalisme de l'imprimé donna au langage une fixité inédite qui, à la longue, contribua à forger cette image d'ancienneté tellement capitale pour l'idée subjective de nation. Comme nous le rappellent L. Febvre et H.-J. Martin, le livre imprimé conservait une forme permanente, susceptible d'être reproduite quasiment à l'infini dans le temps aussi bien que dans l'espace. Il avait cessé d'être soumis aux habitudes des scribes monastiques qui, "en partie sans y penser, modernisaient" et individualisaient les textes qu'ils recopiaient. Ainsi, alors que le français du XIIème différait profondément de celui qu'écrivait Villon au XVème siècle, le rythme de changement connut un ralentissement décisif au XVIème siècle. "Au XVIIème siècle, les langues nationales apparaissent un peu partout cristallisées". Pour dire les choses autrement, depuis trois siècles ces langues d'imprimerie désormais stabilisées ont acquis une patine ; les mots de nos ancêtres du XVIIème siècle nous sont accessibles comme ceux de ses aïeux du XIIème siècle ne l'ont jamais été à Villon." (p.55-56) "Incompatibilité foncière de l'empire [peuples inégaux] et de la nation [individus reconnus égaux]." (p.102) - Benedict Anderson, L'imaginaire national. Réflexions sur l'origine et l'essor du nationalisme, Paris, Éditions La Découverte & Syros, 2002 (1983 pour la première édition américaine), 211 pages.
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* "Fondamentalement, le national-[[socialisme]] et le marxisme sont la même chose" - A. [[Hitler]]
  
* « Cette idée de frontières et de nations me paraît absurde. » - Jorge Luis Borges
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* J'ai toujours haï toute nation, profession et communauté ; et tout mon amour va aux individus. - Jonathan Swift
  
* "Fondamentalement, le national-[[socialisme]] et le marxisme sont la même chose" - A. Hitler
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* J'aime trop mon pays pour être nationaliste - [[Camus]] (Lettre à un ami allemand).
  
* J'ai toujours haï toute nation, profession et communauté ; et tout mon amour va aux individus. Jonathan Swift
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* "La nation est créée par l'État, qui donne au peuple, conscient de sa propre unité morale une volonté et par conséquent une existence effective." - Benito [[Mussolini]]
  
 
* "Je suis homme avant d'être Français, Anglais ou Russe. Périsse ma nation, pourvu que l'humanité triomphe !" - Alphonse de Lamartine.
 
* "Je suis homme avant d'être Français, Anglais ou Russe. Périsse ma nation, pourvu que l'humanité triomphe !" - Alphonse de Lamartine.
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* « Le moyen le plus efficace de réduire l’homme à n’être plus qu’un rouage de l’État collectiviste national est de le priver de sa liberté de circulation. Attaché de tout son être à sa nation, il n’en sera que plus facilement mis sous le joug de gouvernements nationalistes et collectivistes. Il sera prêt à rejoindre ses compatriotes dans le chœur des slogans nationalistes, à ingérer la propagande gouvernementale et à suivre tout chef mystique qui saura exploiter les bas instincts de ces masses enfermées dans les frontières nationales. » - Wilhelm Röpke
  
 
* "Le patriotisme est la plus sotte des passions et la passion des sots." - [[Schopenhauer|A. Schopenhauer]]
 
* "Le patriotisme est la plus sotte des passions et la passion des sots." - [[Schopenhauer|A. Schopenhauer]]
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* " Le patriotisme est la ruine de l'Histoire" - [[Goethe]]
  
 
* "Le patriotisme est un sentiment artificiel et déraisonnable, source funeste de la plupart des maux qui désolent l'humanité." - Léon Tolstoï
 
* "Le patriotisme est un sentiment artificiel et déraisonnable, source funeste de la plupart des maux qui désolent l'humanité." - Léon Tolstoï
  
 
* « Le [[socialisme]], aussi longtemps qu'il reste théorique, est internationaliste, mais sitôt mis en pratique, il devient violemment [[nation|nationaliste]]. » - Friedrich Hayek, La route de la servitude  
 
* « Le [[socialisme]], aussi longtemps qu'il reste théorique, est internationaliste, mais sitôt mis en pratique, il devient violemment [[nation|nationaliste]]. » - Friedrich Hayek, La route de la servitude  
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* "Pourquoi les gens parlent de grands hommes en termes de nationalité ? Grands Allemands, grands Anglais. Goethe protesta toujours contre le fait d’être appelé un poète allemand. Les grands hommes sont simplement des hommes". - Albert [[Einstein]]
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* Thanks to the weakening of the nation-state, we are seeing forgotten, marginalized, and silenced local cultures reemerging. - Vargas [[Llosa]]
  
 
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* La France n’appartient pas aux Français http://www.contrepoints.org/2014/03/17/159750-la-france-nappartient-pas-aux-francais
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* https://forum.liberaux.org/index.php?/topic/55618-lobjectivisme-est-il-compatible-avec-le-nationalisme
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* 14/07/2018 : 14 juillet : au diable la fête nationale ! https://www.contrepoints.org/2018/07/14/214132-au-diable-la-fete-nationale
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* 21/02/2018 : La nation, fétiche politique introuvable https://www.contrepoints.org/2018/02/21/310155-nation-fetiche-politique-introuvable
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* 10/02/2017 : L'entrave à la liberté de circulation, premier pas vers la dictature https://www.contrepoints.org/2017/02/10/280622-lentrave-a-liberte-de-circulation-premier-vers-dictature
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* 17/03/2014 : La France n’appartient pas aux Français http://www.contrepoints.org/2014/03/17/159750-la-france-nappartient-pas-aux-francais
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* https://books.google.com/books/about/The_Rise_and_Decline_of_Nations.html?id=vKxxtjJz--wC
  
 
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[[Catégorie:citations]]
 
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Version du 18 mai 2019 à 09:39



Citations

  • « Autrefois, l’homme n’avait qu’un corps et une âme. Aujourd’hui, il lui faut en plus un passeport, sinon il n’est pas traité comme un homme. » - extrait du dernier livre écrit par Stefan Zweig, Le monde d’hier, Souvenirs d’un Européen
  • « Cette idée de frontières et de nations me paraît absurde. » - Jorge Luis Borges
  • "Ceux qui aiment marcher en rangs sur une musique : ce ne peut être que par erreur qu'ils ont reçu un cerveau, une moelle épinière leur suffirait amplement." - Albert Einstein / 1879-1955 / Comment je vois le monde / 1934
  • "Dans l'Europe d'avant l'imprimé, et, bien sûr, ailleurs dans le monde, la diversité des langues parlées, de ces langues qui étaient pour leurs locuteurs la chaîne et la trame de leur existence, était immense: tellement immense, en vérité, que si le capitalisme de l'imprimé avait cherché à exploiter chaque marché potentiel des langues vernaculaires orales, il serait resté un capitalisme de menues proportions. Mais ces divers idiolectes étaient susceptibles d'être assemblés, dans des limites bien définies, en langues d'imprimerie bien moins nombreuses." (p.54-55) "Ces langues d'imprimerie jetèrent les bases de la conscience nationale de trois façons distinctes. En tout premier lieu, elles créèrent, au-dessous du latin mais au-dessus des langues vernaculaires parlées, des champs d'échange et de communication unifiés. Les locuteurs de français, d'anglais ou d'espagnols fort divers, à qui il était difficile -voire impossible- de se comprendre dans la conversation, purent désormais se comprendre via l'imprimé et le papier. Ce faisant, ils prirent progressivement conscience que des centaines de milliers, voire des millions de personne appartenaient à leur champ linguistique particulier, mais que ce champ se limitait à celles-là. Dans leur invisibilité visible, séculière et particulière, ces co-lecteurs, auxquels ils étaient associés par l'imprimé, formaient un embryon de communauté nationale imaginée. En deuxième lieu, le capitalisme de l'imprimé donna au langage une fixité inédite qui, à la longue, contribua à forger cette image d'ancienneté tellement capitale pour l'idée subjective de nation. Comme nous le rappellent L. Febvre et H.-J. Martin, le livre imprimé conservait une forme permanente, susceptible d'être reproduite quasiment à l'infini dans le temps aussi bien que dans l'espace. Il avait cessé d'être soumis aux habitudes des scribes monastiques qui, "en partie sans y penser, modernisaient" et individualisaient les textes qu'ils recopiaient. Ainsi, alors que le français du XIIème différait profondément de celui qu'écrivait Villon au XVème siècle, le rythme de changement connut un ralentissement décisif au XVIème siècle. "Au XVIIème siècle, les langues nationales apparaissent un peu partout cristallisées". Pour dire les choses autrement, depuis trois siècles ces langues d'imprimerie désormais stabilisées ont acquis une patine ; les mots de nos ancêtres du XVIIème siècle nous sont accessibles comme ceux de ses aïeux du XIIème siècle ne l'ont jamais été à Villon." (p.55-56) "Incompatibilité foncière de l'empire [peuples inégaux] et de la nation [individus reconnus égaux]." (p.102) - Benedict Anderson, L'imaginaire national. Réflexions sur l'origine et l'essor du nationalisme, Paris, Éditions La Découverte & Syros, 2002 (1983 pour la première édition américaine), 211 pages.
  • "Fondamentalement, le national-socialisme et le marxisme sont la même chose" - A. Hitler
  • J'ai toujours haï toute nation, profession et communauté ; et tout mon amour va aux individus. - Jonathan Swift
  • J'aime trop mon pays pour être nationaliste - Camus (Lettre à un ami allemand).
  • "La nation est créée par l'État, qui donne au peuple, conscient de sa propre unité morale une volonté et par conséquent une existence effective." - Benito Mussolini
  • "Je suis homme avant d'être Français, Anglais ou Russe. Périsse ma nation, pourvu que l'humanité triomphe !" - Alphonse de Lamartine.
  • « Le moyen le plus efficace de réduire l’homme à n’être plus qu’un rouage de l’État collectiviste national est de le priver de sa liberté de circulation. Attaché de tout son être à sa nation, il n’en sera que plus facilement mis sous le joug de gouvernements nationalistes et collectivistes. Il sera prêt à rejoindre ses compatriotes dans le chœur des slogans nationalistes, à ingérer la propagande gouvernementale et à suivre tout chef mystique qui saura exploiter les bas instincts de ces masses enfermées dans les frontières nationales. » - Wilhelm Röpke
  • "Le patriotisme est la plus sotte des passions et la passion des sots." - A. Schopenhauer
  • " Le patriotisme est la ruine de l'Histoire" - Goethe
  • "Le patriotisme est un sentiment artificiel et déraisonnable, source funeste de la plupart des maux qui désolent l'humanité." - Léon Tolstoï
  • « Le socialisme, aussi longtemps qu'il reste théorique, est internationaliste, mais sitôt mis en pratique, il devient violemment nationaliste. » - Friedrich Hayek, La route de la servitude
  • "Pourquoi les gens parlent de grands hommes en termes de nationalité ? Grands Allemands, grands Anglais. Goethe protesta toujours contre le fait d’être appelé un poète allemand. Les grands hommes sont simplement des hommes". - Albert Einstein


Quotes

  • Thanks to the weakening of the nation-state, we are seeing forgotten, marginalized, and silenced local cultures reemerging. - Vargas Llosa


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