Siddhartha : Différence entre versions

De WikiUpLib
Aller à : navigation, rechercher
(Govinda)
(Om)
 
(4 révisions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
  
 
Siddhartha est un roman philosophique d' [https://fr.wikipedia.org/wiki/Hermann_Hesse Hermann Hesse] (1877-1962) paru en 1922 en langue allemande. ...
 
Siddhartha est un roman philosophique d' [https://fr.wikipedia.org/wiki/Hermann_Hesse Hermann Hesse] (1877-1962) paru en 1922 en langue allemande. ...
Une fois publié aux États-Unis, en 1951, le livre connait une renommée mondiale, en particulier au cours de l'exploration des spiritualités orientales dans les années 1960.
+
Une fois publié aux États-Unis, en 1951, le livre connaît une renommée mondiale, en particulier au cours de l'exploration des spiritualités orientales dans les années 1960.
  
 
* https://fr.wikipedia.org/wiki/Hermann_Hesse
 
* https://fr.wikipedia.org/wiki/Hermann_Hesse
Ligne 164 : Ligne 164 :
  
 
Page 140 :  
 
Page 140 :  
Peu à peu se développait et mûrissait en Siddhartha la notion exacte de ce qu’est la Sagesse proprement dite, qui avait été le but de ses longues recherches. Ce n’était somme toute qu’une <b>prédisposition</b>de l’âme, une capacité, un art mystérieux qui consistait à s’identifier à chaque instant de la vie avec l’idée de l’Unité, à sentir cette Unité partout, à s’en pénétrer comme les poumons de l’air que l’on respire. Tout cela s’épanouissait en lui peu à peu, se reflétait sur la vieille figure enfantine de Vasudeva et se traduisait par ces mots : harmonie, science de l’Éternelle Perfection du monde, Unité, <b>Sourire</b>.
+
Peu à peu se développait et mûrissait en Siddhartha la notion exacte de ce qu’est la Sagesse proprement dite, qui avait été le but de ses longues recherches. Ce n’était somme toute qu’une <b>prédisposition</b> de l’âme, une capacité, un art mystérieux qui consistait à s’identifier à chaque instant de la vie avec l’idée de l’Unité, à sentir cette Unité partout, à s’en pénétrer comme les poumons de l’air que l’on respire. Tout cela s’épanouissait en lui peu à peu, se reflétait sur la vieille figure enfantine de Vasudeva et se traduisait par ces mots : harmonie, science de l’Éternelle Perfection du monde, Unité, <b>Sourire</b>.
  
 
<br>
 
<br>
Ligne 184 : Ligne 184 :
  
 
<br>
 
<br>
 +
 +
==Misc==
 +
 +
* "Ne crois rien parce qu'on t'aura montré le témoignage écrit de quelque Sage ancien, Ne crois rien sur l'autorité des Maîtres ou des Prêtres. Mais ce qui s'accordera avec ton expérience et après une étude approfondie satisfera ta raison et tendra vers ton bien cela tu pourras l'accepter comme vrai et y conformer ta vie." - Siddharta Gautama (Bouddha).
 +
 +
<br>
 +
  
 
[[Catégorie:Citations]]
 
[[Catégorie:Citations]]
 
[[Catégorie:Livres]]
 
[[Catégorie:Livres]]
 +
[[Catégorie:Personne]]
 +
[[Catégorie:Philosophie]]
  
 
<addthis />
 
<addthis />

Version actuelle datée du 11 février 2017 à 11:32

Siddhartha est un roman philosophique d' Hermann Hesse (1877-1962) paru en 1922 en langue allemande. ... Une fois publié aux États-Unis, en 1951, le livre connaît une renommée mondiale, en particulier au cours de l'exploration des spiritualités orientales dans les années 1960.

(En cherchant un peu (par exemple avec un bout de phrase), le texte français est trouvable sur internet.
N'oubliez pas cependant que c'est très mal de vouloir disposer ainsi d'un texte écrit par un auteur disparu depuis à peine un demi-siècle et amorti déjà 92 fois par son très honorable éditeur que vous contribueriez ainsi à affamer, voire même à jeter à la rue et à la misère. )


Extraits du texte en français

Des extraits qui m'ont frappé. Très subjectivement. (édition "le livre de poche", édition 37 - octobre 2013.)
Attention, la pagination n'est pas la même selon la date et le numéro de l'édition.

... Préférez bien sûr la lecture du livre. L'ensemble du livre est bien écrit, bien traduit et d'une lecture très instructive et agréable.


Le fils du brahmane

Page 24 : Et où habitait l'Atman, où le trouver, où battait donc son coeur éternel, où ? sinon dans notre propre moi, dans notre intérieur, dans ce réduit indestructible que chacun porte en soi.


Chez les Samanas

Page 37 : « ... Et voilà pourquoi je commence à croire qu’il n’est pas de plus grand ennemi du vrai savoir que de vouloir savoir à tout prix, d’apprendre. »
A lire dans son contexte.


Page 40 : « ... j’ai fini par me méfier et me lasser des doctrines et de tout ce qui s’apprend, et que ma foi en les paroles des maîtres qui parviennent jusqu’à nous est bien faible. ...»
A lire dans son contexte.


Gotama

Page 45 : Mais son visage et sa démarche, son regard tranquillement baissé, ses mains tranquillement pendantes et chacun des doigts au bout de ces mains, disaient la paix, disaient la perfection ; ils ne cherchaient pas dans le vide, ne mimaient pas, ils étaient toute douceur dans cette inaltérable sérénité, dans cette inaltérable clarté, dans cette inviolable paix.

ne mimaient pas


Page 48 - Rencontre et discussion avec Gotama.

Siddhartha de son côté erra dans le bois, absorbé par ses pensées. Il rencontra Gotama, le Sublime, le salua avec respect et comme le regard du Bouddha était plein de bonté et de mansuétude, le jeune homme se sentit plus courageux et demanda au Vénérable la permission de lui adresser la parole. Celui-ci acquiesça silencieusement.

Siddhartha dit : « Hier, ô Sublime, il me fut donné d’entendre ta merveilleuse doctrine. C’est aussi pour cela que je suis venu de loin avec mon ami. Maintenant mon ami va rester auprès des tiens ; il s’est réfugié en toi. Quant à moi, je vais reprendre mon bâton de pèlerin.

— Comme il te plaira, dit poliment le Vénérable. — Mon langage est sans doute trop audacieux, poursuivit Siddhartha, mais je ne voudrais pas m’éloigner du Sublime sans lui avoir exprimé mes pensées en toute sincérité. Le Vénérable consentirait-il à m’entendre encore un instant ? »

Le Bouddha silencieux fit un signe d’acquiescement. Siddhartha lui dit alors : « Il y a une chose, surtout, ô Vénérable, que j’ai admirée dans ta doctrine. Tout, en elle, est parfaitement clair, parfaitement démontré ; tu représentes le monde sous la forme d’une chaîne parfaite, que rien n’interrompt en aucun endroit, une chaîne infinie faite de causes et d’effets. Jamais on ne vit rien de plus clair, jamais rien ne fut exposé de façon aussi irréfutable ; certes tous les brahmanes doivent sentir leur cœur tressaillir de joie, en considérant le monde à travers ta doctrine, ce monde qui forme un tout parfait, sans la moindre lacune, qui est clair comme du cristal, qui n’est à la merci ni du hasard, ni des dieux. Est-il bon ? Est-il mauvais ? La vie y est-elle une souffrance ou une joie ? peu importe ; il se peut que ce ne soit point là l’essentiel… mais l’unité du monde, l’enchaînement de tout ce qui s’y passe, le fait que toutes choses, les grandes et les petites, sont comprises dans le même courant, dans la même loi des causes, du “devenir” et du “mourir”, tout cela ressort avec une clarté lumineuse de ta sublime doctrine, Homme parfait ! Mais d’après ta doctrine même, cette unité et cette suite logique de toutes les choses se trouvent pourtant interrompues en un point, et, par cette petite brèche, pénètre dans ce monde qui doit être toute unité, quelque chose d’étrange, quelque chose de nouveau et qui n’existait pas auparavant et qui ne peut être montré ni démontré : c’est ton enseignement de la manière de vaincre le monde, de s’en délivrer. Mais cette petite lacune, cette petite brèche, suffit pour que toute cette infinie unité de lois de l’univers soit détruite et remise en question. Tu voudras bien me pardonner de t’avoir fait cette objection. »

Immobile, impassible, Gotama l’avait écouté. Maintenant, il parlait, l’Homme parfait, de sa bonne voix polie et claire : « Tu as entendu la doctrine, ô fils de brahmane, et tant mieux pour toi d’y avoir réfléchi si profondément. Tu y as trouvé une lacune, un défaut. Réfléchis-y encore davantage. Mais dans ton avidité de savoir prends bien garde à l’épais fourré des opinions et à la dispute sur des mots. Les opinions ici importent peu, elles peuvent être belles ou vilaines, prudentes ou folles, tout le monde peut les épouser et les réprouver. Mais la doctrine que tu m’as entendu professer n’est pas une opinion et son but n’est pas d’expliquer le monde aux avides de savoir. Son but est tout autre : son but est d’affranchir l’homme de la souffrance. Voilà ce que Gotama enseigne et pas autre chose.

— Ne m’en veuille pas, ô Sublime, dit le jeune homme, ce n’est point pour discuter avec toi, ce n’est point pour provoquer une dispute sur des mots que je t’ai parlé ainsi. Tu as bien raison de dire que les opinions importent peu. Mais permets-moi d’ajouter encore ceci : pas un instant, je n’ai douté de toi ; pas un instant, je n’ai douté que tu fusses Bouddha, que tu aies atteint le but que tant de milliers de brahmanes cherchent encore à atteindre. Tu as réussi à t’affranchir de la mort. Cette délivrance est le fruit de tes propres recherches sur ta propre route ; tu l’as obtenue par tes pensées, par la méditation, par la connaissance, par l’illumination. Ce n’est pas par la doctrine que tu l’as eue ! Et voilà ma pensée, ô Sublime : personne n’arrivera à cet affranchissement au moyen d’une doctrine. À personne, ô Vénérable ! tu ne pourras traduire par des mots et par une doctrine ce qui t’est arrivé au moment de ton illumination. Elle contient bien des choses, la doctrine du grand Bouddha, elle enseigne bien des choses : vivre honnêtement, éviter le mal. Mais il est une chose que cette doctrine si claire, si respectable, ne contient pas : c’est le secret de ce que le Sublime lui-même a vécu, lui seul, parmi des centaines de milliers d’êtres humains ! Voilà ce que j’ai pensé et discerné en écoutant ta doctrine. Et c’est aussi pour cette raison que je vais continuer mes pérégrinations… non pas pour chercher une autre doctrine, une doctrine meilleure, car je sais qu’il n’y en a point ; mais pour m’éloigner de toutes les doctrines et de tous les maîtres et, seul, atteindre mon but ou mourir. Mais souvent, ô Sublime, souvent, je penserai à ce jour, à cette heure, où il fut donné à mes yeux de contempler un saint. »

Le regard calme de Bouddha se fixa sur le sol, tandis que son visage impénétrable brillait d’une impassible et parfaite sérénité… « Puissent tes pensées, dit lentement le Vénérable, n’être point des erreurs ! Puisses-tu arriver au but ! Mais dis-moi : as-tu vu la foule de mes Samanas, de tous mes frères, qui sont venus chercher asile dans ma doctrine ? Et crois-tu, Samana étranger, crois-tu qu’ils se trouveraient mieux d’abandonner cette doctrine pour retourner à la vie et aux plaisirs du monde ?

— Loin de moi une telle pensée, s’écria Siddhartha, qu’ils demeurent tous fidèles à ta doctrine et atteignent leur but ! Je ne me reconnais pas le droit de porter un jugement sur la vie d’un autre. Je n’ai d’opinion que sur moi-même et sur moi seul, c’est à moi de me juger, à moi de faire un choix, à moi de refuser. Ce que nous cherchons, nous autres Samanas, ô Sublime, c’est la délivrance. Si j’étais un de tes disciples, Homme vénérable, il pourrait se faire – et c’est ce que je craindrais – que mon moi ne trouvât qu’en apparence le repos et la délivrance, tandis qu’en réalité il continuerait à vivre et à grandir ; car alors ce serait ta doctrine, ce serait mes adeptes, mon amour pour toi, l’existence commune avec les moines qui seraient devenus mon moi. » Gotama souriant à demi fixa sur le jeune étranger son regard immuablement clair et plein d’amitié, puis le congédia d’un geste imperceptible en disant : « Tu es intelligent, ô Samana, tu fais preuve d’une grande prudence et de beaucoup de science dans tes discours, mon ami, mais garde-toi bien d’exagérer ! » Le Bouddha s’éloigna et son regard avec son demi-sourire se gravèrent pour toujours dans la mémoire de Siddhartha. « Chez aucun homme, pensa-t-il, je n’ai rencontré ce regard, ce sourire, cette façon de s’asseoir et de marcher. Que ne puis-je aussi regarder, sourire, m’asseoir et marcher comme lui et cela avec tant de naturel, de dignité, de modestie, de franchise, de naïveté et de mystère. Vraiment, seul l’homme qui a réussi à pénétrer dans l’intérieur de son être peut avoir ce regard et cette démarche. Eh bien, moi aussi, j’essaierai de pénétrer dans le mien. » Siddhartha pensa encore : « C’est le seul homme devant lequel j’aie dû baisser les yeux. Mais désormais, je ne les baisserai plus devant personne. Aucune doctrine ne me séduira plus, puisque la doctrine de cet homme ne m’a pas séduit. Le Bouddha m’a pris beaucoup, hélas ! il m’a pris beaucoup, mais il m’a encore donné plus qu’il ne m’a pris. Il m’a enlevé mon ami, lui qui croyait à moi et qui maintenant croit à lui ; lui qui était mon ombre et qui maintenant est devenu celle de Gotama. Mais il m’a donné à Siddhartha, à moi-même. »

Un moment clé du récit et de sa philosophie.


Le réveil

Page 55 : Le sens et l’être n’étaient point quelque part derrière les choses, mais en elles, en tout. « Que j’ai été sourd et borné ! pensait-il en allongeant le pas ; quand on lit une écriture dont on veut comprendre le sens, on n’en dédaigne point les signes et les lettres, on ne voit point en eux un leurre, un effet du hasard, une vulgaire enveloppe ; mais on les lit, on les étudie lettre par lettre, on les aime. Moi, au contraire, qui voulais lire dans le livre du monde et dans le livre de mon propre être, j’ai, par amour pour un sens que je leur donnais d’avance, méprisé les signes et les lettres ; ce que je voyais des phénomènes de l’univers, je l’appelais illusion, et ma vue et mes autres sens, des phénomènes accidentels et insignifiants. ...


Kamala

Page 63 : Les pensées et les sens étaient certes de belles choses ; — le dernier des sens ne se cachait-il pas derrière eux ? — c’étaient eux qu’il s’agissait d’entendre, avec eux qu’il fallait jouer sans en faire trop ou trop peu de cas, ...

... trop ou trop peu

Page 74 : Et c’est justement ce que Siddhartha a appris chez les Samanas et ce que les sots appellent un charme, qu’ils attribuent à l’œuvre des démons. Rien n’est l’œuvre des démons, car il n’y a pas de démons. Chacun peut être magicien et atteindre son but, s’il sait réfléchir, s’il sait attendre, s’il sait jeûner. »


Parmi les hommes

Page 77 : — Je suis en effet dénué de tout, dit Siddhartha, si tu entends par là que je ne possède rien. Mais si je ne possède rien, c’est par ma volonté ; je ne suis donc pas dans le besoin.

(à relier aussi au jeûne bien sûr).


Page 78 : (dialogue Kamaswami/Siddhartha)

— Chacun donne ce qu’il a. Le guerrier donne sa force, le marchand sa marchandise, le maître sa doctrine, le paysan son riz, le pêcheur ses poissons.


Page 78 : (dialogue Kamaswami/Siddhartha)

— Et à quoi cela te sert-il ? Par exemple, le jeûne, à quoi est-il bon ?

— Il est bon à bien des choses, Maître. Quand un homme n’a rien à manger, le mieux qu’il puisse faire c’est de jeûner. Si, par exemple, Siddhartha n’avait pas appris à jeûner, il lui faudrait, aujourd’hui, accepter un travail quelconque, soit chez toi, soit ailleurs, parce que la faim l’y contraindrait. Mais tel qu’il est, Siddhartha peut attendre tranquillement ; il ne connaît pas l’impatience, il ne connaît pas le besoin et la faim peut longtemps lui livrer ses assauts, il en rira. Voilà, Maître, à quoi sert le jeûne.


Page 83 : Pour lui, les hommes s’abandonnaient, se laissaient vivre comme des enfants ou comme des animaux et il en éprouvait du plaisir et du mépris à la fois. Il les voyait se tourmenter, peiner et vieillir pour acquérir des choses qui, selon lui, n’en valaient pas la peine : de l’argent, un pauvre petit plaisir, de maigres honneurs ; il les voyait se quereller, s’insulter ; il les entendait se plaindre de douleurs qui faisaient sourire un Samana et souffrir de privations qu’un Samana ne sentait même pas.


Page 85 : (dialogue Kamala/Siddhartha)

« Tu es comme moi, tu ne ressembles point à la plupart des autres créatures. Tu es Kamala, pas autre chose, et en toi il y a un asile de paix où tu peux, à ton gré, te réfugier et t’installer en toute commodité, comme je puis le faire en moi-même. Bien peu d’hommes ont cette ressource et cependant tous pourraient l’avoir.
— Tous les hommes ne sont pas intelligents, dit Kamala.
— Non, fit Siddhartha, ce n’est pas cela, Kamaswami est aussi intelligent que moi et ne possède pas en lui ce refuge. D’autres le trouvent aussi en eux, qui, pour l’intelligence, ne sont que de petits enfants. Presque toutes les créatures, ô Kamala, ressemblent à la feuille qui, en tombant, tournoie dans l’air, vole et chavire en tous sens avant de rouler sur le sol. D’autres au contraire, le petit nombre, ressemblent aux étoiles ; ils suivent une route fixe, aucune bourrasque ne les en fait dévier ; ils portent en eux-mêmes les lois qui les régissent.


Sansara

Page 88 : De même que l’humidité pénètre peu à peu dans le tronc d’un arbre malade, s’y répand partout et le fait pourrir, le monde et l’indolence s’étaient infiltrés dans l’âme de Siddhartha et l’avaient envahie. Maintenant ils l’alourdissaient, la fatiguaient, l’endormaient.


Page 89 : Ce fut lentement aussi que Siddhartha, au milieu de ses richesses toujours croissantes, prit lui-même un peu des manières des autres hommes, de leur puérilité et de leur pusillanimité.


Page 95 : Sans s’en rendre compte lui-même, il s’était efforcé, pendant tout ce temps, de réaliser son désir, d’être un homme comme les autres, ces grands enfants !



Om

Page 140 : Peu à peu se développait et mûrissait en Siddhartha la notion exacte de ce qu’est la Sagesse proprement dite, qui avait été le but de ses longues recherches. Ce n’était somme toute qu’une prédisposition de l’âme, une capacité, un art mystérieux qui consistait à s’identifier à chaque instant de la vie avec l’idée de l’Unité, à sentir cette Unité partout, à s’en pénétrer comme les poumons de l’air que l’on respire. Tout cela s’épanouissait en lui peu à peu, se reflétait sur la vieille figure enfantine de Vasudeva et se traduisait par ces mots : harmonie, science de l’Éternelle Perfection du monde, Unité, Sourire.


Govinda

Page 150 : (dialogue Govinda/Siddhartha)

... voici une des pensées que j’ai trouvées : la sagesse ne se communique pas. La sagesse qu’un sage cherche à communiquer a toujours un air de folie.
— Tu veux rire ? demanda Govinda.
— Pas du tout. Je te dis ce que j’ai trouvé. Le Savoir peut se communiquer, mais pas la Sagesse. On peut la trouver, on peut en vivre, on peut s’en faire un sentier, on peut, grâce à elle, opérer des miracles, mais quant à la dire et à l’enseigner, non, cela ne se peut pas.



Page 153 : (dialogue Govinda/Siddhartha)

... Peut-être est-ce pour cela que tu n’arrives pas à trouver la paix ; tu t’égares dans le labyrinthe des phrases ; car, sache-le, Govinda : ce qu’on appelle Délivrance et Vertu, même Sansara et Nirvana, ce ne sont que des mots. Il n’y a rien qui soit le Nirvana ; il n’y a que le mot “Nirvana”. »


Misc

  • "Ne crois rien parce qu'on t'aura montré le témoignage écrit de quelque Sage ancien, Ne crois rien sur l'autorité des Maîtres ou des Prêtres. Mais ce qui s'accordera avec ton expérience et après une étude approfondie satisfera ta raison et tendra vers ton bien cela tu pourras l'accepter comme vrai et y conformer ta vie." - Siddharta Gautama (Bouddha).


<addthis />