Zweig : Différence entre versions

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* « Autrefois, l’homme n’avait qu’un corps et une âme. Aujourd’hui, il lui faut en plus un passeport, sinon il n’est pas traité comme un homme. » - extrait du dernier livre écrit par Stefan Zweig, Le monde d’hier, Souvenirs d’un Européen
 
* « Autrefois, l’homme n’avait qu’un corps et une âme. Aujourd’hui, il lui faut en plus un passeport, sinon il n’est pas traité comme un homme. » - extrait du dernier livre écrit par Stefan Zweig, Le monde d’hier, Souvenirs d’un Européen
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* « Avec [[Nietzsche]] apparaît pour la première fois sur les mers de la philosophie allemande le pavillon noir du corsaire et du pirate : un homme d'une autre espèce, d'une autre race, une nouvelle sorte d'héroïsme, une philosophie qui ne se présente plus sous la robe de professeurs et des savants, mais cuirassée et armée pour la lutte (...) [[Nietzsche]], au contraire, fait irruption dans la philosophie allemande comme les flibustiers à la fin du XVIe siècle faisaient leur apparition dans l'empire espagnol -un essaim de desperados sauvages, téméraires, sans frein, sans nation, sans souverain, sans roi, sans drapeau, sans domicile ni foyer. Comme eux, il ne conquiert rien pour lui ni pour personne après lui, ni pour Dieu, ni pour un roi, ni pour une foi ; il lutte pour la joie de la lutte, car il ne veut rien posséder, rien gagner, rien acquérir. » — Stefan Zweig, Nietzsche
  
 
* "Avoir [[peur]], c'est mourir mille fois, c'est pire que la [[mort]]." - Stefan Zweig  
 
* "Avoir [[peur]], c'est mourir mille fois, c'est pire que la [[mort]]." - Stefan Zweig  
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* Ce sont toujours ceux qui se font le moins de scrupules à violenter les croyances des autres qui sont les plus sensibles à toutes contradiction. Aussi est-ce une chose incompréhensible pour Calvin que le monde se permette de discuter l'exécution de Servet, au lieu de la célébrer avec enthousiasme comme un acte pieux et agréable à Dieu. Cet homme, qui en fait mourir un autre par le feu à cause d'un simple désaccord sur des principes, demande très sérieusement qu'on s'apitoie sur lui et non sur la victime. - Conscience contre violence, Stefan Zweig (trad. Alzir Hella), éd. Le Castor Astral, 2010  (ISBN 978-2-253-15371-9), p. 189
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* "Hélas ! l'[[histoire]] universelle n'est pas seulement comme on la montre le plus souvent, une histoire de courage humain ; elle est aussi une [[histoire]] de la lâcheté humaine ; et la politique n'est pas, comme on veut absolument le faire croire, l'art de conduire l'opinion publique, mais bien la façon dont les chefs s'inclinent en esclaves devant les courants qu'eux-mêmes ont créés et orientés. C'est ainsi que naissent toujours les guerres : en jouant avec des paroles dangereuses, en surexcitant les passions [[nation|nationales]] ; c'est ainsi que naissent les crimes politiques ; aucun vice, aucune brutalité sur la terre n'a fait verser autant de sang que la lâcheté humaine." - Fouché, Stefan Zweig (trad. Alzir Hella et Olivier Bournac), éd. Grasset, 1991  (ISBN 978-2-246-16813-3), p. 53
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* « Il flaire avec une impeccable sûreté tout ce qui est adultéré par le moralisme, par l'encens des églises, le mensonge artificiel, la phrase patriotique ou n'importe quel narcotique de la conscience ; il a un odorat exacerbé pour tout ce qui est pourri, corrompu et malsain, pour saisir ce relent de pauvreté intellectuelle qu'il y a dans l'esprit ; la clarté, la pureté, la propreté sont donc pour son intellect une condition d'existence aussi nécessaire que pour son corps. » — Stefan Zweig, Nietzsche
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* "Le regret ne répare pas la perte d'un instant, et mille années ne rachètent pas une heure de négligence." - Stefan Zweig
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* "Le type éternel du révolutionnaire professionnel qui, par son attitude de pure opposition, se sent grandi dans son insignifiance et se cramponne aux dogmes, parce qu'il ne trouve aucun point d'appui en lui-même." - Stefan Zweig : Le monde d'hier
  
 
* « Né en 1881 dans un grand et puissant empire [...], il m'a fallu le quitter comme un criminel. Mon œuvre littéraire, dans sa langue originale, a été réduite en cendres. Étranger partout, l'Europe est perdue pour moi... J'ai été le témoin de la plus effroyable défaite de la raison [...]. Cette pestilence des pestilences, le [[nation|nationalisme]], a empoisonné la fleur de notre culture européenne » — Stefan Zweig, Le Monde d'hier. Souvenirs d'un Européen.
 
* « Né en 1881 dans un grand et puissant empire [...], il m'a fallu le quitter comme un criminel. Mon œuvre littéraire, dans sa langue originale, a été réduite en cendres. Étranger partout, l'Europe est perdue pour moi... J'ai été le témoin de la plus effroyable défaite de la raison [...]. Cette pestilence des pestilences, le [[nation|nationalisme]], a empoisonné la fleur de notre culture européenne » — Stefan Zweig, Le Monde d'hier. Souvenirs d'un Européen.
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* “Parce qu’ils croient entendre des messages divins, leurs oreilles restent sourdes à toute parole d’humanité.” - Stefan Zweig
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* Puisque la [[coercition|violence]] réapparaît à chaque époque sous de nouvelles formes, il faut constamment reprendre la lutte contre elle. Que les hommes de [[penser|pensée]] ne reculent pas devant cette lutte sous prétexte qu'on ne peut opposer à la [[coercition|violence]] la seule force des idées. Car on ne dira jamais trop ce qu'il est nécessaire de dire, on ne criera jamais trop souvent la vérité. Même quand elle ne triomphe pas, l'idée n'en manifeste pas moins son éternelle présence, et qui la sert en une heure aussi critique montre par là qu'aucune terreur n'a de pouvoir sur une âme libre, et que même à l'époque la plus inhumaine on peut faire entendre la voix de l'humanité. - Conscience contre violence, Stefan Zweig (trad. Alzir Hella), éd. Le Castor Astral, 2010  (ISBN 978-2-253-15371-9), p. 187 (Propos tenus par Castellion)
  
 
* « Pour la première fois j'observais la folie de la pureté de la race, cette peste qui est devenue plus fatale à notre monde que la véritable peste dans les siècles passés »
 
* « Pour la première fois j'observais la folie de la pureté de la race, cette peste qui est devenue plus fatale à notre monde que la véritable peste dans les siècles passés »
  
 
* Toute ma scolarité ne fut pour moi qu'ennui et dégoût, accrus d'année en année par l'impatience d'échapper à ce bagne. - Stefan Zweig
 
* Toute ma scolarité ne fut pour moi qu'ennui et dégoût, accrus d'année en année par l'impatience d'échapper à ce bagne. - Stefan Zweig
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* Une rapide excursion en pays romantique, une aventure sauvage et virile - c'est de ces couleurs que la guerre se peignait en 1914 dans l'imagination de l'homme du peuple, et les jeunes gens avaient même sérieusement peur de manquer, dans leur vie, une expérience aussi merveilleuse et excitante, c'est pourquoi, ils se pressaient en tumulte autour des drapeaux, c'est pourquoi ils chantaient et poussaient des cris de joie dans les trains qui les menaient à l'abattoir. - Le Monde d’hier, Souvenirs d’un Européen (1942), Stefan Zweig (trad. Serge Niémetz), éd. Belfond, 2008, p. 265
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* « Vivre et laisser vivre, disait la célèbre maxime viennoise, une maxime qui, encore aujourd'hui, me paraît plus humaine que tous les impératifs catégoriques, et elle s'imposait irrésistiblement à tous les milieux. (...) La haine entre les pays, les peuples, les couches sociales ne s'étalait pas quotidiennement dans les journaux, elle ne divisait pas encore les hommes et les nations ; l'odieux instinct du troupeau, de la masse, n'avait pas encore la puissance répugnante qu'il a acquise depuis dans la vie publique ; la liberté d'action dans le privé allait de soi à un point qui serait à peine concevable aujourd'hui ; on ne méprisait pas la tolérance comme un signe de mollesse et de faiblesse, on la prisait très haut comme une force éthique. » - Stefan Zweig
  
 
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Version actuelle datée du 23 octobre 2020 à 18:34

Citations

  • « Autrefois, l’homme n’avait qu’un corps et une âme. Aujourd’hui, il lui faut en plus un passeport, sinon il n’est pas traité comme un homme. » - extrait du dernier livre écrit par Stefan Zweig, Le monde d’hier, Souvenirs d’un Européen
  • « Avec Nietzsche apparaît pour la première fois sur les mers de la philosophie allemande le pavillon noir du corsaire et du pirate : un homme d'une autre espèce, d'une autre race, une nouvelle sorte d'héroïsme, une philosophie qui ne se présente plus sous la robe de professeurs et des savants, mais cuirassée et armée pour la lutte (...) Nietzsche, au contraire, fait irruption dans la philosophie allemande comme les flibustiers à la fin du XVIe siècle faisaient leur apparition dans l'empire espagnol -un essaim de desperados sauvages, téméraires, sans frein, sans nation, sans souverain, sans roi, sans drapeau, sans domicile ni foyer. Comme eux, il ne conquiert rien pour lui ni pour personne après lui, ni pour Dieu, ni pour un roi, ni pour une foi ; il lutte pour la joie de la lutte, car il ne veut rien posséder, rien gagner, rien acquérir. » — Stefan Zweig, Nietzsche
  • "Avoir peur, c'est mourir mille fois, c'est pire que la mort." - Stefan Zweig
  • Ce sont toujours ceux qui se font le moins de scrupules à violenter les croyances des autres qui sont les plus sensibles à toutes contradiction. Aussi est-ce une chose incompréhensible pour Calvin que le monde se permette de discuter l'exécution de Servet, au lieu de la célébrer avec enthousiasme comme un acte pieux et agréable à Dieu. Cet homme, qui en fait mourir un autre par le feu à cause d'un simple désaccord sur des principes, demande très sérieusement qu'on s'apitoie sur lui et non sur la victime. - Conscience contre violence, Stefan Zweig (trad. Alzir Hella), éd. Le Castor Astral, 2010 (ISBN 978-2-253-15371-9), p. 189
  • "Hélas ! l'histoire universelle n'est pas seulement comme on la montre le plus souvent, une histoire de courage humain ; elle est aussi une histoire de la lâcheté humaine ; et la politique n'est pas, comme on veut absolument le faire croire, l'art de conduire l'opinion publique, mais bien la façon dont les chefs s'inclinent en esclaves devant les courants qu'eux-mêmes ont créés et orientés. C'est ainsi que naissent toujours les guerres : en jouant avec des paroles dangereuses, en surexcitant les passions nationales ; c'est ainsi que naissent les crimes politiques ; aucun vice, aucune brutalité sur la terre n'a fait verser autant de sang que la lâcheté humaine." - Fouché, Stefan Zweig (trad. Alzir Hella et Olivier Bournac), éd. Grasset, 1991 (ISBN 978-2-246-16813-3), p. 53
  • « Il flaire avec une impeccable sûreté tout ce qui est adultéré par le moralisme, par l'encens des églises, le mensonge artificiel, la phrase patriotique ou n'importe quel narcotique de la conscience ; il a un odorat exacerbé pour tout ce qui est pourri, corrompu et malsain, pour saisir ce relent de pauvreté intellectuelle qu'il y a dans l'esprit ; la clarté, la pureté, la propreté sont donc pour son intellect une condition d'existence aussi nécessaire que pour son corps. » — Stefan Zweig, Nietzsche
  • "Le regret ne répare pas la perte d'un instant, et mille années ne rachètent pas une heure de négligence." - Stefan Zweig
  • "Le type éternel du révolutionnaire professionnel qui, par son attitude de pure opposition, se sent grandi dans son insignifiance et se cramponne aux dogmes, parce qu'il ne trouve aucun point d'appui en lui-même." - Stefan Zweig : Le monde d'hier
  • « Né en 1881 dans un grand et puissant empire [...], il m'a fallu le quitter comme un criminel. Mon œuvre littéraire, dans sa langue originale, a été réduite en cendres. Étranger partout, l'Europe est perdue pour moi... J'ai été le témoin de la plus effroyable défaite de la raison [...]. Cette pestilence des pestilences, le nationalisme, a empoisonné la fleur de notre culture européenne » — Stefan Zweig, Le Monde d'hier. Souvenirs d'un Européen.
  • “Parce qu’ils croient entendre des messages divins, leurs oreilles restent sourdes à toute parole d’humanité.” - Stefan Zweig
  • Puisque la violence réapparaît à chaque époque sous de nouvelles formes, il faut constamment reprendre la lutte contre elle. Que les hommes de pensée ne reculent pas devant cette lutte sous prétexte qu'on ne peut opposer à la violence la seule force des idées. Car on ne dira jamais trop ce qu'il est nécessaire de dire, on ne criera jamais trop souvent la vérité. Même quand elle ne triomphe pas, l'idée n'en manifeste pas moins son éternelle présence, et qui la sert en une heure aussi critique montre par là qu'aucune terreur n'a de pouvoir sur une âme libre, et que même à l'époque la plus inhumaine on peut faire entendre la voix de l'humanité. - Conscience contre violence, Stefan Zweig (trad. Alzir Hella), éd. Le Castor Astral, 2010 (ISBN 978-2-253-15371-9), p. 187 (Propos tenus par Castellion)
  • « Pour la première fois j'observais la folie de la pureté de la race, cette peste qui est devenue plus fatale à notre monde que la véritable peste dans les siècles passés »
  • Toute ma scolarité ne fut pour moi qu'ennui et dégoût, accrus d'année en année par l'impatience d'échapper à ce bagne. - Stefan Zweig
  • Une rapide excursion en pays romantique, une aventure sauvage et virile - c'est de ces couleurs que la guerre se peignait en 1914 dans l'imagination de l'homme du peuple, et les jeunes gens avaient même sérieusement peur de manquer, dans leur vie, une expérience aussi merveilleuse et excitante, c'est pourquoi, ils se pressaient en tumulte autour des drapeaux, c'est pourquoi ils chantaient et poussaient des cris de joie dans les trains qui les menaient à l'abattoir. - Le Monde d’hier, Souvenirs d’un Européen (1942), Stefan Zweig (trad. Serge Niémetz), éd. Belfond, 2008, p. 265
  • « Vivre et laisser vivre, disait la célèbre maxime viennoise, une maxime qui, encore aujourd'hui, me paraît plus humaine que tous les impératifs catégoriques, et elle s'imposait irrésistiblement à tous les milieux. (...) La haine entre les pays, les peuples, les couches sociales ne s'étalait pas quotidiennement dans les journaux, elle ne divisait pas encore les hommes et les nations ; l'odieux instinct du troupeau, de la masse, n'avait pas encore la puissance répugnante qu'il a acquise depuis dans la vie publique ; la liberté d'action dans le privé allait de soi à un point qui serait à peine concevable aujourd'hui ; on ne méprisait pas la tolérance comme un signe de mollesse et de faiblesse, on la prisait très haut comme une force éthique. » - Stefan Zweig


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