Prohibition/Portraits from Prison Tell Stories of Women in the Drug War 11082015/fr

De WikiUpLib
Aller à : navigation, rechercher

<addthis />


Comment la lutte contre la drogue en Amérique Latine frappe d'abord femmes et enfants

Drugs and prisons


Des portraits de prison racontent l'histoire des femmes dans la guerre contre la drogue

A travers toutes les Amériques, les politiques répressives de la drogue font des petits dealers et des consommateurs des cibles faciles, tout en faisant peu contre les trafiquants à grande échelle et le crime organisé. A côté de cela, les lois anti-drogue ont eu très peu d'effet sur la production, le trafic et la consommation de drogues illicites.
Au lieu de ça, la guerre contre le trafic de drogue a des conséquences dévastatrices sur les personnes et les communautés, en particulier celles en marge de la société, ce qui inclut les personne vivant dans la pauvreté, les travailleurs du sexe et les minorités ethno-culturelles.
En Amérique latine, certaines des conséquences les plus perverses sont subies par les femmes, dont un certain nombre sont prises dans un cycle de pauvreté et d'addiction qui les incite à s'impliquer dans le commerce et le transport de drogues. Il est rare de voir des femmes emprisonnées pour des peines de trafic à grande échelle.
Leur implication limitée dans le trafic de drogue se fait à un risque très élevé - si elles se font prendre et sont reconnues coupables, leurs condamnations seront disproportionnées pour des crimes non violents. De telles sanctions détruisent non seulement ces femmes, mais aussi les familles qu'elles ont tant de peine à soutenir.
Un récent photo-reportage publié par le Bureau de Washington sur l'Amérique latine (WOLA) illustre parfaitement cette réalité cruelle. Dans la prison Buen Pastor au Costa Rica, où les photos ont été prises, plus de 90% des femmes incarcérées ont trois enfants ou plus à charge. Une explosion du nombre de femmes emprisonnées pour des infractions liées à la drogue a fait empirer la situation dans des prisons déjà surpeuplées et a enfoncé ces femmes davantage dans la pauvreté.

Une fois libérées, ces femmes luttent pour trouver un emploi, n'ayant pas les compétences ou les opportunités dont elles ont besoin pour joindre les deux bouts. De ce fait, certaines retombent dans la vente ou le transport de drogues, tombant toujours plus dans un cercle vicieux de l'emprisonnement et de la pauvreté.
Le projet du WOLA a pour but de réformer les politiques anti-drogue afin de proposer des alternatives à l'emprisonnement et de modifier les peines pratiquées pour les infractions non violentes liées à la drogue, en particulier pour les femmes. Le projet WOLA est un des nombreux efforts soutenus par l'Open-Society pour promouvoir les droits humains et une approche de santé publique dans le contrôle de la drogue, et réformer les politiques de justice qui encouragent l'incarcération de masse et ont un impact disproportionné sur les pauvres (par exemple, voir notre récent rapport, l'impact des politiques antidrogue sur les femmes).

Dans la perspective de la session spéciale de l'Assemblée Générale des Nations Unies sur les politiques antidrogue en 2016, les bénéficiaires jouent un rôle essentiel à travers les États-Unis et en Amérique latine dans la documentation de l'impact dévastateur des politiques prohibitionnistes et en plaidant pour une approche sur le contrôle des drogues nouvelle, efficace et axée sur les droits, en particulier les droits des femmes.


L'article original (sous licence CC) : https://www.opensocietyfoundations.org/voices/portraits-prison-tell-stories-women-drug-war
par Mary Miller Flowers
Traduction : Hayek's Plosive (via http://liberaux.org)


La prohibition sans cervelle. Avec (comme souvent) des effets secondaires bien pires que les prétendus soins apportés, et évidemment les petits touchés bien plus souvent que les gros.


« Les lois sont des toiles d’araignées à travers lesquelles passent les grosses mouches et où restent les petites.» - Balzac

« Aussi mauvaises les drogues puissent-elles être - et un grand nombre d'entre elles sont mortelles - ce ne sont pas les drogues elles-mêmes mais leur illégalité qui corrompt des individus et des communautés entières. Le problème est bel et bien leur prohibition. »Thomas Sowell

« Le désordre causé par l'intervention des forces du désordre sert de prétexte à leur intervention-même : par exemple, les dangers des drogues servent de prétexte à leur interdiction, alors que l'interdiction ne fait qu'amplifier les dangers des drogues. » — François Guillaumat

« Si les drogues étaient légalisées, les barons de la drogue seraient ruinés ... » — Edward Snowden, 12/06/2013 sur Twitter


Actualité et pages connexes


Liens


<addthis />