Schopenhauer

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Citations

  • "Chaque homme prend les limites de son propre champ de vision pour les limites du monde" - Schopenhauer -> Illusions
  • Le matin, c'est la jeunesse du jour. Tout y est gai, frais et facile. Il ne faut pas l'abréger en se levant tard. - Schopenhauer
  • Les jouissances les plus élevées, les plus variées et les plus durables sont celles de l’esprit, bien que nous nous y trompions tellement pendant notre jeunesse ; celles-ci dépendent surtout de la puissance innée de notre esprit ; il est donc facile de voir à quel point notre bonheur dépend de ce que nous sommes, alors qu’on ne tient compte le plus souvent que de notre destin, de ce que nous avons ou de ce que nous représentons. - Schopenhauer
  • "Le sourire aux lèvres, il contemple paisiblement la farce du monde qui jadis a pu l'émouvoir ou l'affliger, mais qui à cette heure le laisse indifférent ; il voit tout cela comme les pièces d'un échiquier quand la partie est finie ou quand il contemple, le matin, les travestissements épars, dont les formes l'ont intrigué et agité toute la nuit de carnaval." - Arthur Schopenhauer - Le Monde comme volonté et comme représentation
  • “Plus un homme est bête et moins l'existence lui semble mystérieuse.” - Arthur Schopenhauer
  • "Si, comme on l’admet généralement, la volonté émanait de l’intellect, si elle en était le résultat ou le produit, en ce cas, là où il y a beaucoup de volonté, il devrait se trouver aussi beaucoup de connaissance, de pénétration, de raison. Mais il n’en est nullement ainsi : nous trouvons plutôt chez beaucoup d’hommes une volonté forte, c’est-à-dire décidée, résolue, fermé, inflexible, obstinée et violente, unie à un entendement faible et impuissant. Et cette débilité de l’entendement fait le désespoir de tous ceux qui ont affaire à de telles gens car leur volonté reste inaccessible à toutes les raisons et représentations et n’offre aucune prise sur elle elle est en quelque sorte dans un sac, d’où son activité rayonne aveuglément. Les animaux ont souvent un entendement extrêmement faible uni à une volonté violente et entêtée ; les plantes enfin n’ont que de la volonté sans aucune connaissance." - https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Monde_comme_volont%C3%A9_et_comme_repr%C3%A9sentation/Suppl%C3%A9ment_au_second_livre/Chapitre_XIX
  • « Très peu de gens savent réfléchir, mais tous veulent avoir des opinions. » - Arthur Schopenhauer
  • "Très peu de gens savent réfléchir, mais tous veulent avoir des opinions. Que leur reste-t-il d’autre que de les adopter telles que les autres les leur proposent au lieu de se les forger eux-mêmes ?" - Arthur Schopenhauer


Extraits

  • "Et tout d'abord toute société exige nécessairement un accommodement réciproque, un tempérament: aussi, plus elle est nombreuse, plus elle devient fade. On ne peut être vraiment soi qu'aussi longtemps qu'on est seul; qui n'aime donc pas la solitude n'aime pas la liberté, car on n'est libre qu'étant seul. Toute société a pour compagne inséparable la contrainte et réclame des sacrifices qui coûtent d'autant plus cher que la propre individualité est plus marquante. Par conséquent, chacun fuira, supportera ou chérira la solitude en proportion exacte de la valeur de son propre moi. Car c'est là que le mesquin sent toute sa mesquinerie et le grand esprit toute sa grandeur; bref, chacun s'y pèse à sa vraie valeur. En outre un homme est d'autant plus essentiellement et nécessairement isolé, qu'il occupe un rang plus élevé dans le nobiliaire de la nature. C'est alors une véritable jouissance pour un tel homme, que l'isolement physique soit en rapport avec son isolement intellectuel: si cela ne peut pas être, le fréquent entourage d'êtres hétérogènes le trouble; il lui devient même funeste, car il lui dérobe son moi et n'a rien à lui offrir en compensation. De plus, pendant que la nature a mis la plus grande dissemblance, au moral comme à l'intellectuel, entre les hommes, la société, n'en tenant aucun compte, les fait tous égaux, ou plutôt, à cette inégalité naturelle, elle substitue les distinctions et les degrés artificiels de la condition et du rang qui vont souvent diamétralement à l'encontre de cette liste par rang telle que l'a établie la nature. Ceux que la nature a placés bas se trouvent très bien de cet arrangement social, mais le petit nombre de ceux qu'elle a placés haut n'ont pas leur compte; aussi se dérobent-ils d'ordinaire à la société: d'où il résulte que le vulgaire y domine dès qu'elle devient nombreuse. Ce qui dégoûte de la société les grands esprits, c'est l'égalité des droits et des prétentions qui en dérivent, en regard de l'inégalité des facultés et des productions (sociales) des autres. La soi-disant bonne société apprécie les mérites de toute espèce, sauf les mérites intellectuels; ceux-ci y sont même de la contrebande. Elle impose le devoir de témoigner une patience sans bornes pour toute sottise, toute folie, toute absurdité, pour toute stupidité; les mérites personnels, au contraire, sont tenus de mendier leur pardon ou de se cacher, car la supériorité intellectuelle, sans aucun concours de la volonté, blesse par sa seule existence. En outre, cette prétendue bonne société n'a pas seulement l'inconvénient de nous mettre en contact avec des gens que nous ne pouvons ni approuver ni aimer, mais encore elle ne nous permet pas d'être nous-mêmes, d'être tel qu'il convient à notre nature; elle nous oblige plutôt, afin de nous mettre au diapason des autres, à nous ratatiner pour ainsi dire, voire même à nous difformer. Des discours spirituels ou des saillies ne sont de mise que dans une société spirituelle; dans la société ordinaire, ils sont tout bonnement détestés, car pour plaire dans celle-ci il faut absolument être plat et borné. Dans de pareilles réunions, on doit, avec une pénible abnégation de soi-même, abandonner les trois quarts de sa personnalité pour s'assimiler aux autres. Il est vrai qu'en retour on gagne ces autres; mais plus on a de valeur propre, plus on verra qu'ici le gain ne couvre pas la perte et que le marché aboutit à notre détriment, car les gens sont d'ordinaire insolvables, c'est-à-dire qu'ils n'ont rien dans leur commerce qui puisse nous indemniser de l'ennui, des fatigues et des désagréments qu'ils procurent ni du sacrifice de soi-même qu'ils imposent: d'où il résulte que presque toute société est de telle qualité que celui qui la troque contre la solitude fait un bon marché. À cela vient encore s'ajouter que la société, en vue de suppléer à la supériorité véritable, c'est-à-dire à l'intellectuelle qu'elle ne supporte pas et qui est rare, a adopté sans motifs une supériorité fausse, conventionnelle, basée sur des lois arbitraires, se propageant par tradition parmi les classes élevées et, en même temps, variant comme un mot d'ordre; c'est celle que l'on appelle le bon ton, «fashionableness». Toutefois, quand il arrive que cette espèce de supériorité entre en collision avec la véritable, la faiblesse de la première ne tarde pas à se montrer. En outre, «quand le bon ton arrive, le bon sens se retire [24].» "

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Quotes

  • Every person takes the limits of their own field of vision for the limits of the world. ~ Schopenhauer -> Illusions
  • "Politeness is to human nature what warmth is to wax". ~ Schopenhauer
  • Talent hits a target others can’t hit, Genius hits a target others can’t see. – Arthur Schopenhauer
  • "The first forty years of life give us the text; the next thirty supply the commentary on it." ~ Schopenhauer


Articles connexes