Voltaire

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Citations

  • "Ceux qui peuvent vous faire croire en des absurdités pourront vous faire commettre des atrocités" - Voltaire
  • "Consolons-nous de ne pas savoir les rapports entre une araignée & l'anneau de Saturne, et examinons ce qui est à notre portée" - Voltaire
  • "Dieu a fait l'homme à son image, mais l'homme le lui a bien rendu" - Voltaire
  • "Il est dangereux d’avoir raison dans des choses où des hommes accrédités ont tort." - Voltaire
  • Il faut savoir s'instruire dans la gaieté. Le savoir triste est un savoir mort. L'intelligence est joie. - Voltaire
  • Ils puisent leurs fureurs dans la religion même qui les condamne. Les lois sont encore très impuissantes contre ces accès de rage: c'est comme si vous lisiez un arrêt du conseil à un frénétique. Ces gens-là sont persuadés que l'esprit saint qui les pénètre est au-dessus des lois, que leur enthousiasme est la seule loi qu'ils doivent entendre. Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes, et qui en conséquence est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant? Lorsqu'une fois le fanatisme a gangrené un cerveau, la maladie est presque incurable. - Voltaire, 1764
  • "J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé." - Voltaire
  • "je me suis mis à être un peu gai, parce qu’on m’a dit que cela est bon pour la santé" - Voltaire - Lettre à l'Abbé Trublet 27 avril 1761
  • "L'amour-propre est un ballon gonflé de vent dont il sort des tempêtes quand on y fait une piqûre." - Voltaire
  • "L'art de gouverner consiste à prendre le plus d'argent possible à une catégorie de citoyens afin de le donner à une autre." - Voltaire
  • "L'art de la médecine consiste à distraire le malade pendant que la nature guérit la maladie." - Voltaire
  • «La politique a sa source dans la perversité plus que dans la grandeur de l'esprit humain.» - Voltaire
  • « La seule arme contre ce monstre qu'est le fanatisme, c'est la raison. La seule manière d'empêcher les hommes d'être absurdes et méchants, c'est de les éclairer. Pour rendre le fanatisme exécrable, il ne faut que le peindre. » - Voltaire
  • "Le pays où le commerce est le plus libre sera toujours le plus riche et le plus florissant, proportion gardée." - Voltaire
  • "Le superflu chose si nécessaire" - Voltaire
  • "L'opinion est si bien la reine du monde que quand la raison veut la combattre, la raison est condamnée à mort". - Voltaire
  • «Nos prêtres ne sont point ce qu’un vain peuple pense, Notre crédulité fait toute leur science.» - Voltaire
  • On a trouvé, en bonne politique, le secret de faire mourir de faim ceux qui, en cultivant la terre, font vivre les autres - Voltaire
  • "On doit des égards aux vivants; on ne doit aux morts que la vérité." - Voltaire.
  • "Peu de gens lisent ; et parmi ceux qui lisent, il y en a beaucoup qui ne se servent que de leurs yeux." - Voltaire
  • "Pour avoir autorité sur les hommes, il faut être distingué d'eux. Voilà pourquoi magistrats et prêtres ont des bonnets carrés" - Voltaire
  • « Pour savoir qui vous dirige vraiment il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer. » - Voltaire
  • Si Dieu nous a faits à son image, nous le lui avons bien rendu. - Voltaire
  • "Si l'homme est créé libre, il doit se gouverner ; Si l'homme a des tyrans, il doit les détrôner." - Voltaire
  • "Une monnaie papier, basée sur la seule confiance dans le gouvernement qui l'imprime, finit toujours par retourner à sa valeur intrinsèque, c'est-à-dire zéro" - Voltaire
  • "Un pays bien organisé est celui où le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui, et le gouverne" Voltaire


Quotes

  • God created man in His image; then man returned the compliment. - Voltaire
  • "God is a comedian playing to an audience too afraid to laugh." - Voltaire" (... et aujourd'hui, Dieu ... c'est l'état)
  • If God has made us in his image, we have returned him the favor. - Voltaire
  • "It is dangerous to be right when the government is wrong." - Voltaire
  • "If the truth was obvious, there would be no need for eloquence." - Voltaire
  • "Judge a man by his questions rather than by his answers." - Voltaire
  • “Paper money eventually returns to its intrinsic value ---- zero.” - Voltaire (1694-1778)
  • The art of medicine consists in amusing the patient while nature cures the disease ~ Voltaire
  • "The perfect is the enemy of the good." - Voltaire
  • "Think for yourselves and let others enjoy the privilege to do so, too." - Voltaire
  • "To learn who rules over you, simply find out who you are not allowed to criticize." - Voltaire


à noter : la "fameuse" citation qu'on attribue à tort et à travers à Voltaire : https://fr.wikipedia.org/wiki/Voltaire#La_libert.C3.A9_d.27expression


Extrait : VOLTAIRE - Questions sur l’Encyclopédie - Article Homme (1770)

Tous les hommes qu’on a découverts dans les pays les plus incultes et les plus affreux vivent en société comme les castors, les fourmis, les abeilles et plusieurs autres espèces d’animaux.
On n’a jamais vu de pays où ils vécussent séparés, où le mâle ne se joignît à la femelle que par hasard, et l’abandonnât le moment d’après par dégoût ; où la mère méconnût ses enfants après les avoir élevés, où l’on vécût sans famille et sans aucune société. Quelques mauvais plaisants ont abusé de leur esprit jusqu’au point de hasarder le paradoxe étonnant que l’homme est originairement fait pour vivre seul comme un loup-cervier, et que c’est la société qui a dépravé la nature. Autant vaudrait-il dire que dans la mer les harengs sont originairement faits pour nager isolés, et que c’est par un excès de corruption qu’ils passent en troupe de la mer Glaciale sur nos côtes ; qu’anciennement les grues volaient en l’air chacune à part, et que par une violation du droit naturel elles ont pris le parti de voyager en compagnie.
Chaque animal a son instinct ; et l’instinct de l’homme, fortifié par la raison, le porte à la société comme au manger et au boire. Loin que le besoin de la société ait dégradé l’homme, c’est l’éloignement de la société qui le dégrade. Quiconque vivrait absolument seul perdrait bientôt la faculté de penser et de s’exprimer ; il serait à charge à lui-même; il ne parviendrait qu’à se métamorphoser en bête. L’excès d’un orgueil impuissant, qui s’élève contre l’orgueil des autres, peut porter une âme mélancolique à fuir les hommes. C’est alors qu’elle s’est dépravée. Elle s’en punit elle-même. Son orgueil fait son supplice ; elle se ronge dans la solitude du dépit secret d’être méprisée et oubliée ; elle s’est mise dans le plus horrible esclavage pour être libre.

Le grand défaut de tous ces livres à paradoxe, n’est-il pas de supposer toujours la nature autrement qu’elle n’est ? Le même auteur ennemi de la société, semblable au renard sans queue, qui voulait que tous ses confrères se coupassent la queue, s’exprime ainsi d’un style magistral : « Le premier qui ayant enclos un terrain s’avisa de dire : Ceci est à moi et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d’écouter cet imposteur; vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne! »

Ainsi, selon ce beau philosophe, un voleur, un destructeur aurait été le bienfaiteur du genre humain; et il aurait fallu punir un honnête homme qui aurait dit à ses enfants : «Imitons notre voisin, il a enclos son champ, les bêtes ne viendront plus le ravager; son terrain deviendra plus fertile ; travaillons le nôtre comme il a travaillé le sien, il nous aidera et nous l’aiderons. Chaque famille cultivant son enclos, nous serons mieux nourris, plus sains, plus paisibles, moins malheureux. Nous tâcherons d’établir une justice distributive qui consolera notre pauvre espèce, et nous vaudrons mieux que les renards et les fouines à qui cet extravagant veut nous faire ressembler.»
Ce discours ne serait-il pas plus sensé et plus honnête que celui du fou sauvage qui voulait détruire le verger du bonhomme ?
Quelle est donc l’espèce de philosophie qui fait dire des choses que le sens commun réprouve du fond de la Chine jusqu’au Canada ?
N’est-ce pas celle d’un gueux qui voudrait que tous les riches fussent volés par les pauvres, afin de mieux établir l’union fraternelle entre les hommes ?

VOLTAIRE Questions sur l’Encyclopédie, Article « Homme » (1770)

Merci à http://www.lyc-lurcat-perpignan.ac-montpellier.fr/intra/fra/oeuvres/candide/question.htm


Articles connexes


Liens externes